« AU SECOURS j’étouffe »
D’ailleurs bébé s’en souvient de ces premières séances-là.
Papa et Maman avaient décidé de m’emmener aux bébés-nageurs. Ils avaient eu peur de l’eau, et pensaient que moi aussi je risquais la contagion. Je me souviens même de ce premier jour, où avec beaucoup d’appréhension et en me portant dans leurs bras d’abord, ils m’avaient approché de l’eau. Si au début, Papa hésitant beaucoup avait préféré que Maman me porte dans ses bras, d’un seul coup, sans comprendre pourquoi j’avais changé de bras et de position, pour me retrouver à plat-ventre, prêt à faire un atterrissage, que dis-je ? un amerrissage forcé , pour ne pas dire un aquaplaning catastrophique, tant l’eau se rapprochait de mon ventre à vitesse grand V. Je la sentais même effleurer mon ventre et ma bouche qu’elle allait envahir. Une sorte de largage en parachute, depuis les bras douillets de Maman, mais sans le parachute bien sûr ! A la place de grosses tenailles, pleines des dix doigts de Papa, qui me serraient la poitrine et amorçaient un virage sur l’aile, au raz de l’eau, façon hors-bord, de chez Zodiac. « Je le mets sur le ventre , pour qu’il nage, on va bien voir !»